• Cravachée de lumière
    La mer houle à la mort
    Ses clameurs solitaires
    Sur les bouées du port

    Un enfant joue dehors
    Le coeur dans les filets
    A défier le sort
    En jetant des galets {x2}

    Bientôt il sera l'heure
    Il quittera l'enfance
    Tout en narguant sa peur
    Il tentera sa chance

    Plus loin que l'horizon
    Là où l'ombre s'efface
    il doit couper les ponts
    Pour retrouver les traces
    Pour retrouver sa trace

    Il sait que l'aube est infidèle
    Et son destin comme cette houle
    Qui ne déploie jamais ses ailes

    Il sait que rien n'est plus cruel
    Que le silence que la mer roule
    Comme une caresse ou un appel
    Il sait

    Alors il partira
    Comme est parti ce frère
    Dont il parlait tout bas
    Le soir dans ses prières

    Personne ici ne pleure
    L'absence d'un bateau
    Chacun a sa douleur
    Qu'il garde bien au chaud {x2}

    Il sait que l'aube est infidèle
    Et son destin comme cette houle
    Qui ne déploie jamais ses ailes

    Il sait que rien n'est plus cruel
    Que le silence que la mer roule
    Comme une caresse ou un appel
    Il sait

    Le cortège est passé
    Il ne l'a pas suivi
    Il ne va plus prier
    Il sait qu'il a grandi

    Alors les dents serrées
    Il jette ses galets
    A la gueule des noyés
    Pour voir la mer pleurer {x2}

    Il jette ses galets
    A la gueule des noyés
    Pour voir la mer pleurer {x2}.


    votre commentaire
  • Si on parlait un peu de toi ?
    Depuis que ma terre est ronde
    C'est toi qui fait tourner le monde
    Et qui parle aux étoiles
    Quand on m'fait du mal
    Qu'est-ce que tu dis aux astres morts ?
    Je sais, tu brilles encore
    Devant mes yeux, tu fais tous ces efforts

    Mais ça fait longtemps que j'ai compris
    Tu reviens de la nuit
    Et ça fait drôle
    Si pour une fois on inversait les rôles
    Si pour une fois on se parlait de toi ?

    Fais tomber le masque devant moi
    Laisse tomber le clown pour une fois
    Fais fondre la glace devant moi
    Laisse pleurer le clown de temps en temps

    Je t'aimerai comme avant
    Pas besoin de faire semblant
    Je t'aimerai comme au temps où,
    Tu m'inventais des histoires avec du rose,
    Du bleu pour qu'on les aime tous les deux

    Si tu m'disais c'que tu dis jamais ?
    C'est vrai, la terre est ronde
    Mais le ciel n'est pas pour tout le monde
    Et t'as passé l'âge d'avoir du courage
    Pour courir après des mirages

    Moi j'ai qu'un petit cœur
    Que tu prends dans tes bras la nuit
    Quand il a peur mais qui s'bat plus fort
    Quand tu es là

    Les sourires et les lunes que tu me décroches
    Je les ai là: au fond de mes poches
    Je t'ai gardé des tas d'histoires
    Faciles à croire avec du rose avec du bleu

    Et toutes ces choses
    Qui n'appartiennent qu'à nous deux
    Alors fais tomber le masque devant moi
    Laisse tomber le clown pour une fois
    Laisse fondre la glace devant moi

    Tu peux laisser pleurer le clown
    De temps en temps


    votre commentaire
  • Je t'aime oui je t'aime mais
    Ça met ta vie que tu le sais
    Je t'aime ça oui je l'admets
    Mais comment faire désormais
    Tu n'es plus là
    Et les mots comme ça
    Ça se dit pas à l'imparfait

    Quand ce n'est pas toi qui les dit
    Ces mots dépassés
    Se Gainsbarre en fumée

    Je t'aime oui je t'aime mais
    Ça met ta vie que tu le sais
    Je t'aime oui puis après

    C'est pas nouveau et c'est pas gai
    Tu n'es plus là
    Et les gars comme toi J'en connais pas
    Des mecs plus ultras

    Dire que tu bois de l'eau de là Pendant qu'ici bas
    J'me Gainsbarre en fumée

    Je t'aime oui je t'aime mais
    C'est tout l'effet que ça te fait
    Je t'aime oui mais sans succès

    Et dire que toi tu en avais à nous revendre
    Les mots comme ça ça ce dit pas à l'imparfait
    J'aurais aimé te dire en vrai ces mots démodés
    Mais Gainsbarre en fumée

    Les mots comme ça ça se dit pas à l'imparfait
    Si tu savais comme ces mots là Ne se démodent pas
    Quand c'est toi qui les dit

    Je t'aime oui je t'aime mais
    Je t'aime oui mais sans succès
    Repose en paix.

     


    votre commentaire
  • Je vis je meurs: je me brûle et me noie.
    J'ai chaud extrême en endurant froidure;
    La vie m'est et trop molle et trop dure,
    J'ai grands ennuis entremêlés de joie;

    Tout à coup je ris et je larmoie,
    Et en plaisir maint grief tourment j'endure;
    Mon bien s'en va, et à jamais il dure;
    Tout en un coup je sèche et je verdoie.

    Ainsi Amour inconstamment me mène;
    Et, quand je pense avoir plus de douleur,
    Sans y penser je me trouve hors de peine.

    Puis, quand je crois ma joie être certaine,
    Et être en haut de mon désiré heur,
    Il me remet en mon premier malheur.


    1 commentaire
  • Roses de feu, blanches d'effroi
    Les trois Filles sur le mur froid
    Regardent luire les grimoires;
    Et les spectres de leurs mémoires
    Son évoqués sur les parquets,
    Avec l'ombre des doigts marqués
    Aux murs de leurs chemises blanches,
    Et de griffes comme des branches.
    Le poêle noir frémit et mord
    Des dents de sa tête de mort
    Le silence qui rampe autour.
    Le poêle noir, comme une tour
    Prêtant secours à trois guerrières,
    Ouvre ses yeux de meurtrières!

    Rose de feu, blanche d'effroi,
    En longue chemise de cygnes,
    Les trois Filles, sur le mur froid
    Regardant grimacer les signes,
    Ouvrent, les bras d'effroi liés,
    Leurs yeux comme des boucliers.


    votre commentaire