Par
Mél1 dans
Anthologie littéraire le
5 Août 2004 à 14:18
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Vaine, vanité des vanités... Vaine.
Toute chose sur terre est éphémère.
Mille quatre cents vaisseaux
Et douze mille juments
Portent d'un temps à un autre
Mon nom enluminé d'or...
J'ai vécu comme nul poète n'a vécu,
Sage et roi...
J'ai vieilli, je suis las des honneurs.
Rien ne me manque.
Est-ce pourquoi
Mon souci grandit
Chaque fois que croît ma sagesse ?
Et qu'est Jérusalem, qu'est le trône ?
Rien ne demeure pareil.
Et il est un temps pour naître.
Un temps pour mourir.
Un temps pour le silence.
Un temps pour la parole.
Un temps pour la guerre.
Un temps pour la paix.
Et un temps pour le temps.
Rien ne demeure pareil.
Tout fleuve sera bu par la mer,
Et la mer n'est pas pleine.
Rien ne demeure pareil.
Tout vivant marche vers la mort,
Et la mort n'est pas pleine.
Seul restera mon nom enluminé d'or
"Salomon était..."
Que feront alors les morts de leurs noms ?
Qui de l'or
Ou du Chant des chants
Et de l'Ecclésiaste
Illuminera ma vaste obscurité ?
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