• Lettre au magicien (Jean Orizet)

    Tu auras de la craie pour dessiner mes fuites
    sur l'horizon poudreux qu'enflamme un cavalier.
    Viens, je t'attends.

    Tu auras de la mousse à calfeutrer les vides
    au coeur de mon cerveau en pleine hibernation.
    Viens, je t'attends.

    Tu auras un nuage où le ciel s'emmitoufle
    Quand il veut adoucir un soleil trop brûlant.
    Viens, je t'attends.

    En compagnie de mes licornes familières,
    et pour aller chasser le dragon ou la puce.
    Viens, je t'attends.


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