-
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne ouis demeurer loin de toi pklus longtemps.Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
votre commentaire -
Un vieux proverbe dit
Notre meilleur ami
Et dans notre miroir
Mais moi quand je m'y penche
C'est toi que je peux voir
A l'autre bout de moi
On mêle nos différences
Avec nos ressemblances
On mélange nos pas
Et si tout nous oppose
Tant de choses nous rapprochent
A l'autre bout de toiRef
Toi seul(e) peut me comprendre
Toi seul(e) peut savoir
Toi seul(e) pourra m'attendre
Toi seul(e) pour y croireDes heures au téléphone
On est là pour personne
Ces rendez-vous pour rien
Nos histoires nos silences
Nous ramènent à l'enfance
A l'autre bout de toi
Tu n'as rien à prouver
Je n'ai rien à jouer
C'est entre toi et moi
Même si ça y ressemble
Ce n'est pas de l'amour
C'est bien mieux que çaRef (2x)
Toi seul(e) peut me comprendre
Toi seul(e) peut savoir
Toi seul(e) pourra m'attendre
Toi seul(e) pour y croire
votre commentaire -
Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine ;
J'ai revé dans la grotte où nage la syrène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
votre commentaire -
Y a tant de monde ici bas.
Je pourrais être heureuse,
Oui mais sans toi ni moi, je me sens mortelle,
Avec ce plomb plein les ailes.
J'voudrais qu'mon cœur
Se tienne tout seul, bien plus droit.J'en ai mordu des amours,
Ecopé des soupirs et de ces illusions.
Malgré ces détours,
Sans hésitation, je leur dis merci
Avec mention.A nos chagrins d'amour
Et tant pis s'ils font chavirer
Tchin, même aux histoires qui tournent court
Je lève mon verre sans rougir
Et je pleure sans compter.Y a tant d'avions à manquer
De sourires en cavale
De soleils à coucher
Allons pour les vagues
Une vie qui zigzague
Quitte à sécher quelques larmes en secret.A nos chagrins d'amour
Et tant pis s'ils font chavirer
Tchin, même aux histoires qui tournent court
Je lève mon verre sans rougir
Et je pleure sans compter.Y a tant de gens qui ne rêvent pas
D'élever de cathédrale,
Même ouvrir un tabac.
As d'un quotidien
Archi taillé dans des riens,
Vitaminé, obligatoire, vite oublié.Y a tant d'épis à plaquer
Pour avoir l'air coiffé,
Un air que l'on connaît.
Je préfère les vagues,
Une vie qui zigzague...
C'est salé les vagues
Et j'aime le salé...
Quitte à sécher
Quelques larmes en secret.
votre commentaire -
A mourir pour mourir
Je choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre
Je ne veux pas attendreJ'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voit jamais
Fanée sous ma dentelle
Fanée sous ma dentelleEt ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaireJ'ai vu l'or et la pluie
Sur des forêts d'automne
Les jardins alanguis
La vague qui se cogne
La vague qui se cogneEt je sais, sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su, à genoux
La beauté d'une rose
La beauté d'une roseEt tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaireAu jardin du bon Dieu
Ça n'a plus d'importance
Qu'on s'y couche ou amoureux
Ou tombé pour la France
Ou tombé pour la FranceIl est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille
Qu'à vos champs de batailleEt ne comptez pas sur moi
S'il faut soulager mes frères
Et, pour mes frères, ça ira
J'ai fait ce que j'ai su faireSi c'est peu, si c'est rien
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine
Mais je m'en vais sereineSur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir
Je quitte vos rivages
Je quitte vos rivagesCar mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre
votre commentaire